Besoin d'informations ?

Parents : faut-il inscrire votre enfant à des activités après l’école ?


Pour peu qu’une famille ait plusieurs enfants, les parents vont vite être déchirés dans de nombreuses directions juste pour les emmener à des activités parascolaires. Comme beaucoup de parents, peut-être pensez-vous également qu’il est favorable aux enfants de participer à un certain nombre d’activité. Si vous n’en avez qu’un et que vous en avez confié la garde après l’école à une professionnelle mandatée par l’agence, il est tentant de lui confier cette charge.

Au cours des dernières décennies, les familles ont été de plus en plus incitées à faire participer leurs enfants à des activités extrascolaires. Si vous avez mis en place une garde dès sa sortie de l’école, le psychologue clinicien agréé pour enfants et adolescents - le Dr Harpreet -, recommande plutôt de laisser du temps de jeu libre, et de maintenir une seule activité encadrée en soirée ou le week end.

Les transports en commun

Il est difficile de circuler dans les grandes villes, dès lors que vous chercher des missions dans les arrondissements même d’une mégapole. Par exemple à Lyon, vous roulez par-choque contre par-choque à 17H30. La circulation est plus fluide en banlieue, mais les baby-sitters trouvent moins d’interventions, ou du moins le choix est plus restreint. Est-ce que cette situation ouvrira d’avantage de gardes virtuelles dans les années à venir ?

Se déplacer en métro ou en RER à Paris est une option salvatrice, et si le Tramway est par exemple bien développé dans les environs de Lyon, vous ne pouvez pas arriver nécessairement au pieds du domicile de la famille chez laquelle vous gardez les enfants. Le réseau de bus vous permet toutefois d’arriver à destination et d’avoir le choix des horaires. A Lorient qui est pourtant une grande ville de Bretagne, mais une petite ville en France, vous aurez beaucoup plus de contraintes quant aux horaires de passages des transports en communs.

Faire des enfants des compétiteurs prêts à réussir leurs études supérieures

Ce psychologue clinicien pense que les parents ressentent une certaine pression à préparer du mieux possible leurs enfants à la réussite scolaire. Plus ou moins inconsciemment, il semblerait qu’ils en fassent des candidats pour une compétition universitaire, afin d’être prêts. Toujours pour reprendre ses propos, ils passeraient souvent à côté de cette récréation libre. Elle fournirait certaines des compétences dont les enfants ont besoin pour réussir.

A ce titre, l’activité physique est une source d’équilibre, entre la volonté d’aller de l’avant et le bienfait pour soi. Des recherches montrent que certaines activités soutiennent la réussite d’un enfant à l’école, qu’elles soient académiques, spécialisées ou sportives. Ce dernier point est cardinal pour cet objectif. Dans le cadre d’une garde périscolaire, il s’agit davantage de la marche et du vélo bien sûr. Apprendre à bien s’alimenter (collations et boissons) est un autre aspect important pour les bases de la réussite.

Encourager les habitudes positives

Il reconnaît la réussite des enfants bénéficiant d’une structure et d’une routine. Selon ses travaux cliniciens, ceux qui participent aux activités périscolaires ont de meilleurs résultats à l’école, et sont susceptibles de terminer leurs études supérieures : « ces enfants s'engagent davantage avec leurs parents et sont plus actifs dans la société ». Et de conclure par le fait qu’« ils sont également moins susceptibles de se livrer à la consommation de drogue ou d'autres activités délinquantes ».

C’est donc un bon point en faveur de ces activités, s'ils n'en ont pas trop.

Une aide à développer des compétences et des intérêts

Pour une infirmière dans le milieu scolaire que j’ai rencontrée récemment, une activité en dehors de l’école donne aux enfants la possibilité de développer leurs compétences, de mieux connaître leurs intérêts et de se connecter avec d'autres personnes susceptibles de partager les mêmes passions.

Favorise les compétences en gestion du temps

Le fait de participer à des activités peut également aider à enseigner la gestion du temps aux enfants, mais moins s’il est encadré par une professionnelle qui le gère à sa place dans le cadre d’une garde périscolaire. Pour autant, elle soutient « qu’il est utile de laisser les enfants essayer différentes activités, et d’étudier comment ça se passe. Ils peuvent trouver un moyen d'acquérir des compétences très importantes en gestion du temps, comme le fait de trouver comment bien faire ses devoirs même quand il fait partie d’une équipe ou d’un groupe ».

Les inconvénients des activités après l’école

Beaucoup de psychologues se rejoignent sur le fait que surcharger les activités périscolaires des enfants peut avoir des conséquences néfastes. Apparemment tant pour les enfants que pour leurs parents, et cela deviendrait de plus en plus fréquent. C’est une tendance observée par le Dr Harpreet dans sa pratique.

Ne pas interrompre de précieuses heures de liberté

Ce psychologue clinicien dit qu’il n’y a tout simplement pas assez d’informations sur la valeur du temps libre. Les récréations favorisent le développement d'habiletés sociales et les enfants développent des aptitudes à la résolution de problèmes. Il en déduit que « cela leur permet d'être des penseurs créatifs et de développer leur assurance, d'apprendre à gérer leurs émotions négatives ». Ce qui fait du sens en effet, puisque les enfants peuvent se trouver en situation de conflit dans la cour de récréation, et ils doivent en gérer certaines sans la présence d'un adulte.

Selon le Dr Harpreet, les récréations où l’enfant profite de sa liberté sont tellement dépourvues de priorités, leurs seraient encore plus bénéfiques ! Cette idée très sérieuse a été reprise dans un rapport de l'American Academy of Pediatrics, où les pédiatres étaient encouragés à prescrire du jeu libre, afin de le rendre plus commun pour les enfants.

La pression des parents

En plus du stress que les enfants ressentent en raison de leur emploi du temps périscolaire excessif, l’infirmière dont j’ai parlé plus haut, explique que les parents sont aussi plus durs à vivre, car ils doivent souvent être de partout à la fois, en tout cas plus qu'il n'est physiquement possible de l’assumer.

Il me dit que « les parents doivent aussi être conscients de leur propre tolérance, de leurs capacités et de leur énergie. Je pense que parfois, les effets pervers se manifestent dans ces moments ».

Comment trouver l'équilibre ?

Voici une bonne nouvelle : vous pouvez retrouver l’équilibre !

Créer un horaire visuel

Le psychologue clinicien conseille aux parents de créer une sorte de rappel visuel, à leur convenance, qu’il s’agisse d’un calendrier ou d’une liste d’activités, et de le coder par couleur par membre de la famille. «Si une personne a trop d’activités dans son emploi du temps, il est facile de l’identifier. Cela aide les familles à être plus conscientes lorsqu’elles créent des emplois du temps pour leurs enfants », poursuit le Dr Harpreet.

Un horaire d'indisponibilité

Selon le Dr Harpreet, une autre façon d'aider les enfants consiste à prévoir au moins une heure par semaine un temps de détente. Sans compter qu’il exhorte également les parents à donner aux enfants de tout âge, des heures de récréation librement gérée, en dehors de l’implémentation de l’horaire d’indisponibilité.

« Il est tellement utile pour le développement de l’enfant, de lui permettre de choisir une activité qu’il aime et de lui réserver un après-midi ou une fin de semaine pour poursuive ses propres intérêts », dit-il.

Pratiquer la modération

Même s'il est tentant de faire participer votre enfant à plusieurs activités, a fortiori durant sa garde périscolaire (les parents ne participent pas à ce temps d’activité puisque c’est une professionnelle qui gère l’enfant), la majorité des études conclue sur une similitude : accordez une attention particulière aux intérêts de l’enfant, et qu'une ou deux activités significatives. « Il est sage de mettre l'accent sur la qualité plutôt que sur la quantité, et de planifier avec modération », affirme le même Dr Harpreet.

Si l’activité physique est excellent pour le corps en pleine croissance, ce qui inclut le début de l’adolescence, elle n’est pas forcément synonyme de sport ou d’exercice physique soutenu. Des sorties au grand air, dans un parc ou le long de l’eau, d’un fleuve, remplissent efficacement le besoin de mouvements. En ce sens, l’agence de garde périscolaire offre un cadre tout à fait bénéfique.