La chaine TV CNews accessible sur la TNT, vient de commenter une étude mondiale classant les pays en fonction de l’épanouissement des enfants. La France arrive 4ème au classement des pays qui protègent le mieux la santé et l'avenir de leurs enfants, dont l’accès et la qualité des services de garde d’enfants. Ce rapport est initialement publié dans la revue médicale britannique The Lancet. Il faut quelques heures devant soit le lire, mais être dans le Top5 est une surprise agréable.

Je n’en ai connaissance que aujourd’hui, mais l’étude a été initialement publiée le 18 février 2020. Elle classe 180 pays sur la base d'un indice d'épanouissement. Il est déterminé par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et le Lancet. L’indice est basé sur des données pays par pays sur divers facteurs tels que les taux de survie des enfants, les années d’école terminées, les taux de natalité chez les adolescentes, la mortalité maternelle, la prévalence de la violence, l’accès à un service de garde d’enfant, la croissance et la nutrition et même les taux projetés d’émissions de carbone des pays.

La France bonne élève pour la garde d’enfants

La Norvège se classe au premier rang, la Corée du Sud, les Pays-Bas, la France et l'Irlande complétant le top5. Ces pays possèdent tous ce que le rapport appelle des systèmes supérieurs pour garantir aux enfants l'accès à l'éducation et aux soins de santé précoces. Les services de garde d’enfant intègrent les critères d’un système supérieur.

L’Organisation de Coopération et de Développement Economiques classe les Pays par rang, en fonction des coûts de garde d'enfants. Je découvre l’étude ici aussi avec un peu de retard, mais en 2019 la France est plutôt bonne élève. Alors qu’à titre de comparaison, parmi les pays développés, les USA sont à la 41ème places. Le Télégramme publie même en août de cette même année que la France est le pays le moins cher de l’Europe de l’Ouest, pour le sujet de notre intérêt évidemment.

Cette mesure concerne la garde d’enfant individuelle, et non les structures collectives. L’une des conclusions est que le prix des prestations reste stable avec une augmentation inférieure à 1%, alors que le prix de la garde à domicile augmente d’un peu plus de 2 %.

La France est certes bonne élève, mais il existe des faiblesses quant à l'accès à toutes les familles aux services de garde d'enfants : les agences fixent les tarifs en fonction du marché local, ce qui reproduit forcément des lacunes et des inégalités au sein du marché actuel. Les grandes villes sont favorisées en comparaison des communes de tailles modestes. Non pas que les prix soient moins chers, les foyers français ont simplement plus d'aisance pécuniaire pour trouver une baby-sitter.

La garde d’enfants en Europe

Une moyenne de 9 pays européens montre que les familles doivent payer 321 € HT pour faire garder leur enfant. La Suisse est la plus chère, aussi bien avant qu’après les aides de l’Etat : après les aides, la garde d’un enfant coûte à une famille 743 € mensuels ! Le système français est donc l’un des plus économique. L’ Urssaf a estimé que le prix mensuel moyen pour la garde individuelle d’un enfant en France est d’environ 119 €, après les aides dont bénéficient les parents. En 2016, le prix était estimé en moyenne à 215 €. Il existe donc une évolution favorable des aides d’Etat, ce qui réduit la charge des familles.

Le journal Le Figaro a une vision plus pessimiste, ou élitiste selon le regard posé, mais la France reste le 3ème pays le plus cher d'Europe de l'Ouest pour la garde d'enfants. Selon le journal, le prix moyen d'une baby-sitter en France est inférieur à 10 € HT de l’heure. En comparaison, la Suisse et le Royaume-Uni qui avoisinent les 14,50 € HT de l’heure en moyenne.

Vers une égalité sociétale

Qu'elles que soient les études et le pays référent, l'accès aux services d'une agence de garde d'enfant réduit diverses inégalités sociétales. Autant les femmes ont besoin d'être aidées, autant les papas célibataires le demandent également pour ne pas rompre leur activité professionnelle. Quand un parent est obligé de prendre du recul avec sa vie professionnelle, le retour est source de complications, avec des défis pour trouver du travail de nouveau.

L'égalité sociétale commence à l'école, avec l'accès à l'instruction. Les filles et les grands frères sont souvent désignés comme les responsables des plus jeunes. Ce qui s'effectue au détriment de l'apprentissage et des études. L'aide de la CAF étant souvent importante pour ces publics moins favorisés, l'égalité des chances d'étudier est un autre bénéfice des services de garde d'enfant quand ils sont de qualité très professionnelle.

Il reste toutefois une inégalité pour les enfants neurodivergents. L'agence de garde d'enfants ne propose pas de services pour ce public, mais il est intéressant pour la candidate au job étudiant de comprendre cette nouvelle terminologie. Il existe des prises en charge spécifiques, complète et individuelle pour les personnes concernées.