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Vous pensiez prendre la même baby-sitter qu’une amie... ?
Lors d’un échange avec une ancienne baby-sitter devenue mère de famille, celle-ci raconte avoir travaillé temporairement avec une société spécialisée dans ce service, durant ses années d'études universitaires.
Elle confie que pour certaines missions, l'argent était facilement gagné : les parents sortaient dîner, les enfants étaient au lit. Ils avaient besoin d’elle pour finalement rester assise à regarder la télévision, et parfois s'occuper d'un enfant qui se réveillait. Dur travail...
D'autres missions étaient considérablement plus complexes : les enfants refusaient de se coucher et pensaient que répondre à la baby-sitter était un sport extrême. Il y avait aussi des bébés qui pleuraient sans cesse et elle devait faire les 100 pas dans la maison en les berçant. Après des années à s'occuper des enfants des autres, elle reconnaît ne pas avoir réfléchi une seule fois aux règles du baby-sitting. Aujourd'hui, cette femme se trouve de l'autre côté du chèque, prête à braquer une professionnelle.
Des inquiétudes pour rien
S'occuper de 4 enfants n'est une mince affaire pour personne. Même pour elle et ce sont pourtant ses enfants. Leur âge respectif fait qu'ils sont relativement indépendants : pas de routine intensive de tété/jeux/dodo à laquelle la baby-sitter doit se conformer. Il faut toutefois jongler un peu avec la logistique : 2 mains, 4 enfants...
Malgré son expérience, elle était soucieuse à l'idée de laisser des étrangers rentrer chez elle, de devoir leur faire confiance pour s'occuper de ses enfants. Ou devoir faire confiance à ses enfants...
Il n'y aucune logique derrière ces inquiétudes. Sur Happysitters par exemple, il existe des procédures de sélection très élaborées, des contrôles préalables, et une détermination pouvant aller jusqu'à demander aux candidates de donner un rein avant de leur créer un profil !
C’est d’autant plus illogique qu’elle a été elle-même une personne étrangère venue pour s'occuper des enfants des autres.
Vous souhaitiez demander à vos amies... ?
Le cas de Morgane
Pourtant, elle a demandé à des amies s'ils connaissaient une bonne baby-sitter. S'attendant à avoir des réponses « oui, voici son numéro » ou « non, désolé », elle a été assez surprise par leurs réponses.
Une amie, Morgane, a admis que : « lorsque tu m'as demandée les coordonnées d'Amélie, ma première réaction a été Au secours ! Si elle est disponible pour d'autres personnes alors elle n'est plus disponible pour moi ! ». Après l’avoir rassurée en lui disant n’avoir besoin qu'occasionnellement d'une baby-sitter, elle a promis d'être très claire avec Amélie, en lui faisant bien comprendre qu'elle ne devait accepter de travailler pour elle, que si ses autres missions avec d'autres familles n’étaient pas entravées.
Morgane a admis que sa peur profonde était qu'Amélie aime la famille de quelqu'un d'autre plus que la sienne. Elles ont ri toutes les 2, elle a promis de ne pas voler sa baby-sitter. Elle a capitulé et lui a donné les coordonnées d'Amélie.
Attention toutefois, ce qui convient à une maman ne fonctionne pas forcément aussi harmonieusement avec une autre : une recommandation n'est pas un gage qu'il s'agit de la meilleure baby-sitter pour vous. Il suffit que vous vouliez un intervenante formée et que cette splendide candidate aux 5 étoiles chez votre meilleure amie ne le soit pas, pour que vos rêves soient frustrés.
La situation de Caroline
Une autre amie de notre ex baby-sitter, Caroline, qui fait occasionnellement appel à une professionnelle pour garder ses enfants, lui a confiée qu'elle était devenue excessivement prudente en ce qui concernait ses coordonnées.
Elle a reconnu avoir eu un sentiment malsain d'ayant droit, vivant cette transmission comme une perte potentielle d'une certaine flexibilité avec la baby-sitter. Elle a avoué même avoir ressenti une certaine rancœur. Ce sentiment peut sembler déplacé pour une demande aussi simple. Pourtant, il est humain qu’une personne pense qu’en faisant appel en premier à une intervenante, puis en validant ses compétences, qu’elle officie un peu comme un cobaye. Finalement elle teste pour quelqu’un d’autre la fiabilité de la baby-sitter. Elle a l'impression que de donner ses coordonnées signifie que son amie profite de son succès, sans prendre aucun risque.
Pour Caroline, c'est elle qui a fait tout le travail de base, des entretiens aux candidates, aux mises à l'essai dans sa maison. Avec son époux, elle a construit une relation de confiance avec le temps. Cela lui semble juste un peu facile que quelqu'un arrive tranquillement et dise « hé, je peux emprunter ta baby-sitter ?! ».
Après avoir fait quelques recherche sur Internet, notre interlocutrice lâche avec un certain sourire : « si seulement elle se rendait compte qu'elle se bat pour une baby-sitter qui a pillé son garde-manger et passé ses heures de garde à mettre à jour son statut Facebook en être payé pour regarder des films, manger des pizzas et dormir. J'adore le baby-sitting ! ».
L'avis de Bérénice
Bérénice est baby-sitter depuis plus de 8 ans, et pour elle, chaque famille est trop différente pour que la qualité d'une intervenante soit reconnue de la même façon par une nouvelle famille. Le contexte de chaque mission est différent, et la liberté acquise auprès de l'une ne sera peut-être pas similaire chez l'autre. Par conséquent, les activités ne peuvent pas être les mêmes, comme cuisiner un repas avec l'enfant qui serait accepté avec des parents et pas avec d'autres. Donc l'appréciation est nécessairement différente.
En conclusion, vos amies ont leur baby-sitter, ne leur en demandez pas les coordonnées. Cherchez la vôtre ! C'est un bon moyen de garder cette précieuse amitié. Et puis, si vous lisez cet article parce que vous êtes concernée par cette situation, ne perdez pas de temps, il ne vous reste plus qu'à choisir parmi nos intervenantes... !
Je profite également de ce sujet pour aller un peu plus loin dans le fait de prendre la même intervenante que celle d'amies : sait-elle ce qui est autorisé si votre enfant est malade ? Autrement dit, la législation fixe les règles de ce qui possible et interdit. En allant chercher des amies pour des sorties, j'ai vu que des baby-sitters étaient sur place, et j'ai voulu savoir si elles savaient que faire dans le cas où l'enfant serait malade : les retours montrent que non. Juste pour illustrer le sujet, si vous répondez à la question par je l'emmène chez le docteur, ou je vais avec lui aux urgences, vous êtes en infraction avec la loi...