Au fil de mes rencontres de baby-sitters que j’ai pu questionner en échangeant brièvement quand j'étais de passage chez différents amis – elles ne sont pas sensées connaître mon métier, par contre je connais le leur ! -, j’ai constaté qu’elles ne savent pas systématiquement ce qui interdit de faire et ce qu’il faudrait faire si l’enfant est malade. Je n’ai pas cherché à les piéger, que tout le monde se rassure, simplement j’étais curieuse de savoir comment elles pourraient réagir si la situation se présentait.

A vrai dire, je ne leur ai pas posé la question juste par déformation professionnelle. Ces petites jeunes n’appartenant pas à l’agence, je préférais pour mes différents amis qu’elles sachent comment se comporter dans cette situation. C’est également une manière de leur apprendre rapidement des règles élémentaires et qu'elles puisent progresser dans leur activité.

Alors, pourquoi en parler aujourd’hui dans ces lignes ? Imaginons que vous soyez parents et que votre baby-sitter ait un mauvais réflexe, lequel génère des ennuis avec une autorité de tutelle... Imaginez que vous soyez cette intervenante qui fait une bêtise anodine pour la sécurité de l’enfant, mais qui implique des difficultés pour les parents ou pour vous-même. Présentée ainsi, le besoin de connaitre la réponse prend du sens, tout le monde en convient.

Ce que dit la législation quand l’enfant est malade

Je vais tout de suite à l’essentiel : vous n’avez pas le droit d’amener l’enfant chez un docteur ni une pharmacie. Les conséquences peuvent être lourdes pour toutes les parties. La législation est ainsi faite. En cas de situation particulièrement grave, la baby-sitter n’a même pas le droit d’aller aux urgences d’un hôpital.

Concrètement, il n’existe que 2 alternatives :

• Appeler les parents
  Ils rentrent à la maison et ils prennent en charge l’enfant. Concernant les heures que vous ne ferez pas, sachez qu’elles sont dues. En effet, si l’intervenante prend congés , elle quitte son poste et n’est pas payée. En revanche si l'enfant va à l'hôpital et par conséquent les parents lui demandent de rentrer chez elle, le paiement des heures perdues est dû. Ce n'est pas l'intervenante qui ne peut pas honorer sa mission, mais les parents qui ne peuvent pas lui permettre de la remplir comme convenue. Encore une fois, c’est la législation et non une convention spécifique ni une convenance personnelle.
• Appeler les pompiers
  A eux de décider que faire avec l’enfant. S’il faut aller à l’hôpital, c’est à eux de l’y conduire et de contacter les autorités compétentes pour gérer la suite. C’est la procédure légale.

D’autres baby-sitters apportent ci-dessous des suggestions plus personnelles ; juste pour le plaisir...

6 réponses récurrentes de baby-sitters non professionnelles

Pour les autres réponses des baby-sitters, voici une sélection de mes préférées avec mon avis juste en dessous :

• Des câlins supplémentaires, de l'eau supplémentaire et de la patience supplémentaire.
  C’est plein d’amour !
• Je ne m’occupe pas des enfants malades parce que je ne voudrais pas apporter aux miens un virus...
  Je crois que j’ai bien fait de lui poser la question, d’ailleurs mes amis n’ont pas aimer non plus.
• Je suis ce que leurs parents veulent que je fasse, et c’est tout.
  Conserver sa mission d’abord... Mais si les parents ne savaient pas pour le médecin ?
• Je fais beaucoup de câlins, les laisse s'asseoir avec moi quand ils veulent, ils font des siestes supplémentaires, je m’assure qu’ils restent hydratés et je leur dis que je les aime. Et pour moi, je respire profondément, ils se sentiront bientôt mieux.
  J’ai trouvé ceci très beau !
• Je leur raconte beaucoup de blagues.
  Est-ce vraiment utile... ?
• Pourquoi cesser de veiller sur eux quand ils sont malades ? Vous êtes quelqu'un dans leur vie dont ils dépendent. Alors, quand ils ont besoin de vous, vous faut être présente !
  Voilà qui ne répond pas à la question, mais l’implication est là.