Raconter des mensonges ou des histoires dignes d’un film, déformer les faits, peu importe comment vous souhaitez nommer ce comportement, mais nous sommes tous coupables de mensonges de temps en temps. Parfois par omission, parfois volontairement pour tromper un auditoire. Les enfants sont souvent les plus grands consommateurs de mensonges, et une baby-sitter est souvent aux premières loges ; c’est parfois un vrai spectacle !

Que pouvez-vous faire quand les enfants dont vous avez la garde se prennent à vous mentir ?

Le mensonge pour les débutants (âgés de 4 à 6 ans !)

Comme de nombreux comportements qui émergent au début de la vie, le mensonge est une partie normale du développement d'un enfant. Il est presque universel que les enfants expérimentent des mensonges, dès lors qu’ils sont âgés de 4 à 6 ans. Tous les psychothérapeutes vous confirmeront cela.

Ils mentent pour les mêmes raisons que les adultes : éviter les conflits pour avoir fait quelque chose de mal, ou pour obtenir un statut social. A titre d’illustration, un enfant peut attirer l’attention de sa baby-sitter en disant que ses parents vont lui acheter un chiot.

En premier lieu, la règle à suivre est de ne jamais mettre l’enfant devant la réalité de son mensonge, ni en position de mentir. Ne dites pas : c’est toi qui a cassé la lampe ? Vous connaissez déjà la réponse... Les enfants peuvent avoir peur, ou honte, et mentir permet d’éviter les châtiments. Au lieu de cela, essayez je vois que tu as cassé la lampe ; que pourrions-nous faire pour la réparer ? L’enfant apprend alors que vous n’êtes pas une tortionnaire, et n’aura pas à mentir une fois de plus à ses parents pour anticiper le problème : Elodie, elle a cassé la lampe !

Par ailleurs, voyant que vous n’avez une discipline de fer à son égard, il sera plus enclin de se confier à vous.

Essayez également de décourager tout comportement malhonnête et apparemment innocent, comme laisser l’enfant de 6 ans tricher à un jeu de société, parce que vous voulez qu'il gagne. Il est préférable de le rappeler à l’ordre gentiment. S’il triche à nouveau, dites-lui que vous ne jouerez plus au jeu. Cela peut sembler difficile, mais bien moins que la première fois où vous perdrez honnêtement contre lui !

Le mensonge intentionnel (âgés de 7 à 8 ans)

Au moment où les enfants atteignent l'âge de 7 ans, ils ont une très bonne compréhension de certaines situations, et c'est alors que les mensonges plus importants peuvent émerger. Pensez à toutes les fois où vous avez prononcé un mensonge blanc pour éviter d'un engagement social, ou que vous avez déclaré très harmonieuse cette hideuse couleur qu’a faite la coiffeuse à votre voisine... Les enfants entendent les adultes faire, mais ils ne sont pas aussi compétents ; ils généralisent le concept d'un mensonge blanc et l'appliquent à d'autres situations.

Pour éviter les mensonges blancs dans d’autres situations, il est important de vous concentrer sur les points positifs du récit de la vérité au lieu des négatifs du mensonge. Dire aux enfants que le mensonge est mauvais ne semble pas être aussi efficace pour changer un comportement, que de leur dire combien vous êtes fiers de savoir à quel point ils sont ans le vrai.

La dure vérité (9 à 12 ans)

Si le mensonge continue dans les années intermédiaires, il est généralement un symptôme d'un problème plus important. Et peut-être qu’en tant que simple baby-sitter vous n’y pourrez rien. Il peut être un indicateur qu’il est trop puni par les parents par exemple. De votre côté, apprenez-lui qu’il existe une forme de discipline qui n'implique pas une punition.

Plutôt que de le priver d’un second morceau de chocolat qu’il a l’habitude de manger par exemple, discutez de la raison pour laquelle il ne fallait pas mentir, puis acceptez de surveiller de plus près après son goûter. Il apprendra que le mensonge entraîne un manque de confiance et une surveillance plus stricte de ses petites activités. C'est un comportement éducatif, pas punitif. Même à cet âge, vous pouvez lui montrer que l'honnêteté et la fiabilité lui procurent des libertés et des responsabilités.

La baby-sitter intervient de nombreuses heures au domicile d'une famille, et la gestion des vérités sortant de la bouche de l'enfant, elle peut aider les parents à l'éveiller à la gestion et à la prise de décision concernant l'argent. Le jeu est un excellent moyen de s'adapter à son âge. Les spécialistes reconnaissent l'importance de cet apprentissage.

Une étudiante ayant réussi à trouver un job de baby-sitter le week-end, conformément à son souhait, me dit lors d’un interview que les enfants sont plus détendus en fin de semaine que du lundi au vendredi. De ce fait, ils seraient moins enclin à mentir. Je publie ceci au conditionnel, n’ayant pas pu vérifier ce fait, et n’ayant aucune source de professionnelles de la petite enfance pour corroborer l’affirmation. Quoi qu’il en soit, elle gagne en sérénité, autant que son petit public.