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Baby-sitter, attention aux encouragements destinés à un enfant...
Dès son plus jeune âge, l'estime de soi favorise la santé mentale de l’enfant. Le narcissisme peut en revanche lui nuire. Tolstoï avait déjà souligné que la louange était nécessaire dans le meilleur des relations, ce qui concerne chaque baby-sitter. Dans toute interaction quotidienne, le monde entier offre ou reçoit des éloges, à l’image d’une valse sociale.
J’ai parlé à une conférencière spécialisée dans la psychologie des transitions interculturelles, avant qu’elle ne parte vivre en Allemagne. Madame Pogosian a passé sa vie à voyager sur différents continents, et à pratiquer dans différentes langues. Sa recherche interdisciplinaire en psychologie étudie l'influence de la culture sur les mécanismes affectifs et ses implications pour le marketing. Elle consulte aujourd’hui des cadres internationaux et leurs familles, sur toutes les questions d’adaptation psychologique à une vie loin de leurs racines. Elle évoque beaucoup les travaux du Professeur Brummelman.
Croyances et recherches
A première vue, les compliments et les pratiques parentales ou liées au baby-sitting apparaissent comme un maillage infaillible :
- Les adultes félicitent les enfants avec la bonne intention de renforcer leur estime de soi, de les encourager et de montrer leur affection
- Les enfants s’épanouissent de l’approbation dévouée des adultes
Les recherches en psychologie semblent montrer que tout n’est pas si simple. A savoir que les encouragements même sincères des adultes peuvent avoir l’effet inverse. Eddie Brummelman, chercheur à l’Université d’Amsterdam, examine justement la relation complexe qui existe entre louange et narcissisme, ainsi que ce qu’il faut réellement aux enfants pour cultiver une saine estime de soi. Ces informations vont vous être utiles dans le cadre de votre job. Elles entrent également dans le cadre de ce que j’appelais savoir communiquer dans 5 conseils pour savoir parler à un enfant.
Une question de santé mentale
Pendant longtemps le narcissisme était pensé par les professionnelles responsables d’enfants, comme une estime de soi. Ces psychologues ont mené des recherches tendant à montrer que le narcissisme et l'estime de soi sont en fait très différents. Alors que l'estime de soi contribue à la santé mentale, comme dans le fait de réduire l'anxiété et à aider au maintient de relations saines, le narcissisme peut lui nuire dès le plus jeune âge. Il est important de connaître cette subtilité pour vous hisser parmi les meilleures professionnelles, bien que d’autres caractéristiques comptent pour ce défi.
Le narcissisme est différent de l'estime de soi
Dans la littérature psychanalytique des années 1970, le narcissisme était souvent défini comme une estime de soi exagérée, voire excessive. En fait, la notion évoque plutôt l’idée que la personne considérée est supérieure aux autres d’une part, et que les autres sont évidemment inférieures à elle d’autre part. Les relations tendent à être concurrentielles, et il ne peut y avoir qu'une seule gagnante : la personne narcissique.
L’estime de soi repose sur l’idée que la personne considérée est digne de ce qu’elle est en tant qu’individu, sans pour autant se sentir supérieure aux autres. Il est important que les enfants considèrent autrui comme des égaux. Dès lors, tout le monde peut obtenir ce qu’il désire.
Une caractéristique génétique ou sociale ?
La psychologue me dit que le narcissisme, comme tout autre trait de personnalité, a une composante génétique. Dès l'âge préscolaire, les enfants prédisposés au narcissisme tardif sont actifs. Ils veulent être au centre de l'attention. Ils sont émotionnellement instables, s'énervent et se fâchent lorsqu'ils n'obtiennent pas ce qu'ils veulent.
Mais le narcissisme n’est pas figé dans la personnalité de l’enfant. Ce trait de caractère est façonné par des expériences de socialisation, d’où l’importance de la baby-sitter : des recherches montrent que les enfants développent des traits plus narcissiques en étant surévalués par l’adulte responsable. Notamment si vous les considérez comme des individus uniques et extraordinaires qui méritent un traitement spécial.
A mesure qu’ils grandissent, ils ont tendance à être attirés par des contextes qui mettent l'accent sur la concurrence plutôt que sur la coopération, ce qui leur permet de se distinguer, d'être loués et admirés par d'autres.
Comment reconnaître un enfant est juste trop confiant comparé à un narcissique ?
Le narcissisme apparaît pour la première fois vers l'âge de 7 ans. Le baby-sitting commençant à l’agence aux alentours de 8 ans, l’intervenante peut donc tout à fait être confrontée au besoin de faire une différenciation.
C’est à partir de 7 ans que les enfants acquièrent la capacité de se faire une auto-évaluation globale grâce à des comparaisons sociales. Si vous demandez à un jeune enfant de se décrire lui-même, il dira généralement: «je suis un frère ou une sœur sympathique » ou « je joue bien au football ». Ce sont des auto-évaluations spécifiques à un domaine qui manque de comparaison sociale. Le narcissisme est une auto-évaluation globale qui implique une comparaison sociale: « je suis meilleur que les autres ».
Certains enfants ont une très grande confiance en eux et leur autoévaluation peut paraître irréaliste. Mais la caractéristique principale du narcissisme est cette conviction d’être meilleur et plus digne qu’autrui. Quand un enfant dit à sa baby-sitter qu’il est un bon goal au football, il n’exprime pas de supériorité.
Une transmission sociale
Il semble exister une théorie implicite dans la société occidentale selon laquelle nous avons tous besoin d’une dose de narcissisme pour réussir. L'hypothèse sous-jacente est que si vous ne revendiquez pas votre supériorité et si vous ne prenez pas ce que vous croyez avoir le droit de prendre, d'autres personnes prendront votre place. C’est une conviction que nous renforçons et qui pourrait en réalité être préjudiciable. Le problème est que les adultes ont tendance à transmettre ceci aux enfants.
Un enfant pensant être supérieur aux autres aura plus de chances de vouloir déroger aux règles et à l’autorité, ainsi qu’à réagir de manière défensive ou même agressive aux critiques. Le narcissisme empêche d'évaluer objectivement la critique et d'apprendre pour s’améliorer.
Le paradoxe de la louange
Le paradoxe est que les louanges d’une baby-sitter sont bien intentionnées. Lorsque vous remarquez une faible estime de soi chez un enfant dont vous avez la garde, il est souvent un réflexe de ressentir le besoin urgent de l'aider à se sentir mieux dans sa peau.
La recherche en psychologie montre que de tels éloges peuvent avoir des conséquences inattendues. Il a été observé que les interactions adulte-enfant codées sur cette fréquence suivaient l'évolution de du narcissisme au fil du temps. En fait, plus vos compliments sont élevés, non seulement leur estime de soi reste faible, mais en plus leur niveau de narcissisme s’élève.
Quelle est la bonne façon de se comporter pour encourager un enfant ?
Essayez de focaliser vos éloges sur le comportement plutôt que sur le personnage. Imaginez qu’un enfant obtienne une très bonne note à l’école : il est beaucoup plus efficace de dire « c’est vraiment bien, car je sais que tu as fait des grands efforts pour réussir ». L’enfant peut alors relier le succès à un processus, au travail en l’occurrence.
Aider les enfants à vivre la joie dont ils ont besoin
En dehors des encouragements, et même quand les enfants ont besoin d’essayer des nouveautés, la baby-sitter peut les aider à extrapoler du territoire. Les enfants ont besoin de joie, et le site de baby-sitting met à disposition des parents la ressource humaine pour encadrer ce bien-être émotionnel en leur absence. Les parents et la salariée de l’agence de garde périscolaire peuvent préparer les enfants à la nouveauté.
La psychologue conclut qu’il est toujours bon de connaître les messages implicites que vous envoyez à un enfant. Même des félicitations bien intentionnées peuvent contenir des messages que la baby-sitter n’a pas l’intention de transmettre. D'autre part, gardez à l'esprit que les choses peuvent toujours changer et que la personnalité n'est pas figée. Même lorsque les enfants sont plus âgés, de nombreuses expériences peuvent réduire ou augmenter certains traits de caractère.
Sachez que de façon similaire aux encouragements, les mots standard et spontanés sortent de la bouche des adultes. Ce peut-être dans la vie familiale et quotidienne, comme dans le cadre d’un job de baby-sitter. Ces phrases font parties de l’éducation française, et sont souvent constitutives des piliers de l'éducation. Or, ce que les enfants entendent, forge le comportement de l’adulte qu’ils seront plus tard ; ces expressions sont à éviter absolument.