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Parents : la garde périscolaire aide les préadolescents, surtout en période de distanciation sociale


Les pré-adolescents vont encore à l’école primaire, puisque le système français est découpé en plusieurs cycles. Depuis 2017, le cycle 3 s’étend du CM1 à la 6ème. La garde d’enfant est donc tout à fait légitime, même si ces grands enfants ne veulent voir une baby-sitter encore moins qu'ils ne souhaitent voir leurs parents. Du moins au départ. Ce jeune public pense qu’il peut se gérer parfaitement seul, même si ce n’est pas toujours possible. D’autant qu’il faut inclure la sortie de l’école, ce qui rajoute un élément sécuritaire supplémentaire. Vient ensuite l’accompagnement dans l’apprentissage, etc.

Selon certains experts de l’enfance en général, ce jeune public proche de l’adolescence commence à expérimenter la colère contre le monde, et une garde périscolaire arrive en troisième ou quatrième figure d'autorité dans sa vie. Elles sont néanmoins formées pour prendre du recul tout en restant accessibles.

En période où la distanciation sociale est un maître mot de la lutte contre le coronavirus, ce public ne fait plus la même expérience du réconfort. Le manque de contacts physiques est en cause. La présence physique d’une garde périscolaire est un acte qui rassure les enfants.

Reconnaître les symptômes de stress

Un comportement anormal et des changements dans l'appétit, ou le sommeil, peuvent être des signes d'un enfant stressé. A cet âge, les variations de comportements et d'habitudes alimentaires sont assez fréquentes, il ne s'agit pas de s'alarmer systématiquement. En revanche, une sensation de retrait social lors de sa garde périscolaire peut être le signe que l'enfant ressent les effets d'un stress sans aucun autre moyen de l'exprimer. Les moments de tristesse fréquents sont également des signes de stress.

L'anxiété de la transition entre l'école et la maison, voire parfois le moment où la personne en charge de sa garde prend le relai après le départ du dernier parent pour aller à son travail, est une forme courante de stress chez l'enfant. Les manifestations sont diverses : une forme d'appréhension, un besoin de compenser un sentiment d'abandon, une tentative d'éviter la sieste, la peur d'être seul, etc.

Polariser l’attention de l’enfant sans [presque] rien faire

Une amie psychologue m’a expliqué que ces jeunes enfants un peu plus âgés se contrôlent mieux quand une intervenante donne l’impression de ne pas le faire. Elle conseille de s’éloigner un peu tout en restant vigilante, et de les laisser penser que la jeune femme est absorbée par un livre ou ses propres révisions par exemple.

Un recul en direction de l’enfant

Après la sortie de l’école, de retour à votre domicile, elle peut lui demander s'il veut faire quelque chose. S'il refuse, la psychologue conseille de lui rappeler poliment qu’elle est présente pour lui, et qu’elle est disponible s'il a besoin de quelque chose. Si elle doit l'emmenez à une pratique sportive ou à un rendez-vous, elle doit par contre lui rappeler l'heure, et lui demander d'être prêt à partir à une heure précise.

Dans le cadre de son travail scolaire ou périscolaire, elle lui proposera de l'aider à faire ses devoirs. S’il refuse les premiers jours, il suffit généralement de lui faire savoir qu’elle est une as en mathématiques ou qu’une langue étrangère est sa matière préférée, voire sa langue maternelle. De la même manière, elle lui rappelle qu’elle peut l’aider s’il change d'avis. C’est très puissant pour magnétiser l’attention de l’enfant.

Les moments de détente

Une autre astuce si vous lui autorisez à utiliser la cuisine consiste à se détendre après l’école. Pour démarrer cette garde périscolaire en douceur, rien de tel de proposer de faire du pop-corn pour que tous les deux puisse profiter d'un moment d’abandon, d’allègement. Les parents peuvent s’inspirer de ces conseils de psychologue expérimentée, ce sera plus agréable à vivre à certains moments.

L'affection physique et le toucher dans la garde périscolaire

Quid de l’affection physique et du toucher pour un jeune enfant plus âgé, allant toujours en cycle 3 de l’école primaire ? Malgré les possibles refus de cet enfant, il a besoin d’amour et d’affection.

Le bénéfice de la garde périscolaire en période de distanciation sociale

Durant les périodes de pandémie du coronavirus, les étreintes ou même un simple toucher sont l’une des toutes dernières choses que les parents veulent que leurs enfants fassent avec une personne en dehors de leur famille, voire au domicile même.

Depuis cet événement, partout dans le monde les pré-adolescents perdent ce type de connexion. Mon amie psychologue clinicienne m’explique que non seulement cela interfère avec leur fonctionnement physique, mais impacte également leur évolution sociale, émotionnelle, ainsi que leur fonctionnement lorsqu'il s'agit d'apprendre d’autrui, de la société et de leur relation aux deux. L’intervenante en charge de la garde périscolaire fait partie de cette relation.

Le réconfort et l’encouragement

La présence physique à votre domicile est réconfortante et encourageante, à défaut d’un toucher ancré et fortifiant ou consolateur. La présence d’une garde périscolaire devient une expériences d'attachement plus forte qu’en temps normal, parce que même un enfant du CM1 à la 6ème n’est pas indépendant et résilient. La compagnie bienveillante et dynamique de la jeune femme est un facteur positif sur son besoin de sécurité intrinsèque. Elle est proche, ce qui suggère qu’il peut compter sur elle. Ce qui est d’ailleurs en lien avec ce que je disais plus haut.

La garde périscolaire agit comme un signal non verbal pour les pré-adolescents.