Lorsque Julie s'est lancée dans la recherche d'un job de baby-sitter il y a 5 ans en dehors de l'agence, elle a commencé par se demander : « Qu'est-ce que je sais bien faire ? ». C'est en regardant les 3 filles de sa sœur qu'elle gardait gracieusement que le choix a été fait !

Comme elle habite à 30 km de Lille et que les familles trouvent difficilement une intervenante pour venir à domicile, sa situation géographique est parfaite pour initier des candidatures en publiant des annonces. Maintenant qu'elle a accès aux facilités des services d'une structure comme Happysitters, elle recommencerait son périple autrement : « c'est beaucoup trop compliqué avec les annonces » dit-elle, « les familles négocient trop et cherchent une professionnelle la moins chère possible, sans tenir compte de la qualité de votre prestation ni de la législation, je ne me sentais pas respectée ». Pour illustrer ces propos, j'ai vu au journal télévisé de ce midi une maman qui devait absolument faire garder sa fille par une intervenante à la dernière minute, en raison des grèves, et elle était prête à faire un effort jusqu'à 10€ de l'heure, même pas le SMIG pour une tâche avec des responsabilités.

Etre maman confère de la crédibilité à la baby-sitter

« Etre une mère avec 1 enfant m'a aussi donné beaucoup de crédibilité », reconnaît Julie. Quatre familles lui confient maintenant leurs enfants quatre jours par semaine. Les parents résident dans le même bâtiment, et un couple a accepté que la garde des autres enfants se réalise à son domicile. A charge pour les autres parents de venir chercher leur enfant au fur et à mesure qu'ils rentrent chez eux. C'est très pratique et économique, et la situation plaît à la baby-sitter.

Julie me dit que « être à la tête d’une famille et garder 3 autres filles en même temps rassure ses clients sur le fait qu’elle sait se débrouiller avec les inattendus ». Elle continue de la sorte : « j'ai commencé par vouloir chaque jour être parfaite, mais avec chaque enfant gardé j'ai appris à suivre le courant plutôt que m'imposer ». Chacun des enfants est très différent l'un de l'autre, et elle a eu l'intelligence de comprendre qu'il faut gérer différemment des enfants aux tempéraments aussi variés. Leurs besoins sont souvent différent, et elle parvient à les gérer en s'adaptant.

Comment faire comme Julie sans expérience ?

Les parents disent voir la dynamique de cette baby-sitter déjà maman. Un papa a même avancé qu'elle arriverait à gérer les enfants des différents couples en équipe pour faire avancer les choses et les amuser ; elle sait leur parler. Ce parent affirme voir que son appartement est devenu un endroit sûr et heureux . Grâce à ce témoignage, elle a gagné la confiance des autres familles assez rapidement.

Mais comment fait-elle ? Qu'est-ce qu'une intervenante déjà maman pourrait apporter de plus qu'une étudiante à la recherche d'un job similaire aurait plus de difficulté à mettre en œuvre (ou du moins à penser à gérer les enfants d'une façon spécifique) ?

Julie vous offre quelques suggestions, pour aider les étudiantes à mieux prendre en mains leur job quand il y a plusieurs petits protagonistes :

• Empêcher la mauvaise humeur de devenir contagieuse
• Tirez le meilleur parti de ce que vous avez à portée de mains, notamment au niveau des jeux
• Préparer un plan B avant d’en avoir besoin, par exemple quand l'un des enfants est malade dans l'appartement
• Dire aux enfants qu'ils sont aimés
• Exploiter le pouvoir de la positivité, avec la joie et le sourire