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Si vous êtes un parent devant retourner au travail après avoir eu un ou plusieurs enfants, vous n’êtes pas seul à vivre de la culpabilité du fait de laisser votre enfant sous la garde d'une professionnelle. Beaucoup de foyers français comprennent deux parents qui travaillent à plein temps, et une partie voit un parent célibataire travailler au moins à temps partiel. Soit environ +60% de la population française ayant besoin d'une garde d'enfant. Une étude les évalue respectivement à 46 et 17%.

Une seconde étude internationale cette fois, estime que 61% des enfants d'âge préscolaire bénéficiient d'une forme de garde d'enfants régulière, 25% de ces arrangements consistant en des garderies et des crèches, le reste étant réparti entre une nounou et les les services d'une agence spécialisée.

Vous n'êtes donc pas non plus les seul(e)s à vous sentir coupable de laisser vos enfants à la garde d'une personne. Je me souviens également d'un temps où j'étais beaucoup plus jeune, et du creux dans mon estomac, des paumes moites et du sentiment que ce n'était pas juste, alors que je confiais mon enfant à une tierce personne. Je me souviens avoir pleuré, même le chien gémissait... Le seul à ne pas pleurer était mon fils ! Même si je voulais retourner au travail et que je savais que l'assistante maternelle prendrait bien soin de lui, je ne pouvais pas me débarrasser de ce sentiment de culpabilité d’abandonner mon enfant. Alors, je vous comprends !

Etes-vous un(e) mauvais parent ?

Vous pouvez avoir l'impression d'être une mauvaise maman en laissant plus ou moins avec une inconnue. C'est encore plus dure si votre enfant pleure à votre départ. C'est une situation qui remplit immédiatement de culpabilité et d'inquiétude. Je me souviens, il m'arrivait au début de me garer dans un centre commercial à 5 kilomètres et d'appeler pour m'assurer qu'il allait bien.

Les sentiments qui entourent le fait de quitter votre enfant peuvent aller de l'anxiété au soulagement. Les psychiatres disent que ces sentiments peuvent inclure des émotions telles que la peur, la tristesse, l'angoisse, etc. L'échafaudage des craintes est nourri par différentes questions, à l'instar de vous demander si la garde de votre enfant peut le rendre heureux, si l'intervenante est capable de lui enseigner, de l'aider à grandir et à se développer comme vous le feriez, s'il vous en voudra d'être parti(e), etc.

Les psychiatres sont unanimes quand à la réponse sur cette dernière question : non, l’enfant ne vous en voudra pas. Mais c'est une perspective générant toujours toujours beaucoup d'inquiétude. Aussi bien auprès des papas que des mamans.

Que faire si vous vous retrouvez face à des excès de culpabilité ?

Prenez le temps de choisir la garde d'enfants qui vous convient

Que vous laissiez votre enfant entre les mains de membres de la famille, d'une nounou salariée ou d'une agence de garde d'enfants, assurez-vous de vous sentir confiant (e)dans votre choix. Un pédiatre m'avait dit un jour que la confiance en votre auxiliaire parentale atténue beaucoup de culpabilité liée à la façon dont votre enfant se comportera pendant votre séparation.

Les vraies questions importantes peuvent inclure les suivantes :

Prenez des mesures pour vous préparer aux émotions à venir

S'il s'agit de votre première fois, lorsque vient le temps de confier votre enfant à une autre personne, des sentiments intenses sont inévitables pour de nombreuses raisons. Pour certaines, le retour au travail est la fin de la période néonatale et la transition vers le retour à la vraie vie, en tant que parent qui travaille. Ce qui peut provoquer des sentiments de tristesse.

Les parents doivent faire tout leur possible pour se préparer à l'avance à ces sentiments intenses. L'avantage avec la garde à domicile en comparaison d'une assistante maternelle oud 'une garderie, est que vous n'avez pas besoin de visiter la structure au préalable. Il existe d'autres différences cardinales bien entendu.

Je vous conseille de gardez une conversation positive avec votre enfant sur sa garde. Prenez également le temps de connaître l'intervenante. L'absence de culpabilité est plus facile si vous établissez une relation avec elle dès le début, car vous aurez l'impression de laisser votre enfant à une ami(e) plutôt qu'à une étrangère.

Un sentiment normal

Les psychiatres invitent les personnes qui se sentent coupables, à reconnaître ces sentiments comme étant normaux. Ces experts affirment que le sentiment de culpabilité chez les mères qui travaillent est l'un des thèmes les plus courants rencontré dans leur pratique.

En tant que parents, l'adulte est profondément lié aux émotions de ses enfants. Une étude réalisée en 2017 sur les femmes devenant mères pour la première fois, suggère que le cerveau réagit réellement au son de la voix de l'enfant (ou de ses pleures s'il est bébé). Ce qui vous donne instinctivement envie de le tenir dans vos bras. Il n’est donc pas surprenant que le fait de confier votre enfant à une autre personne puisse vous déclencher une réaction physique.

Découvrir les avantages pour vous et votre enfant

Il existe tellement de façons bénéfiques pour vous et votre enfant de passer du temps séparés. Ainsi qu'il passe du temps avec d'autres personnes pouvant enrichir sa vie, voire la vôtre parfois.

Les psychiatres disent les parents n'ayant pas de répit avec leurs enfants, se sentent souvent épuisés. Ils rappellent également que les enfants doivent apprendre à fonctionner loin de leurs parents, tout en sachant que ces adultes sont toujours là et disponibles si nécessaire. La garde de l'enfant peut également favoriser son apprentissage et son développement.

Une psychiatre explique à sa patientelle qu'il faut devenir heureuse de laisser son enfant aux soins de quelqu'un qui lui donne manifestement de l'amour, et le divertit d'une manière que vous ne pourriez pas pendant ces heures.

Enfin, le scénario du « et si » est normal. Vous devez juste être en mesure de compartimenter ces sentiments et de continuer à fonctionner. Vous ne pouvez pas être avec vos enfants 24/7 parce que vous vivez une peur constante vous empêchant de profiter de la vie.