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Les 35 heures et la garde d’enfants


Une étude de l’Ined parle de la réforme de la durée du travail, et de ses conséquences sur les activité domestiques des familles. Le journal Le Parisien publie dans son édition du 04 février 2020 l’avis de Clarisse sur les 35 heures. Cette maman dit avoir eu « bon espoir de mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle », mais qu’au contraire « ça a été encore plus la course » pour elle. Malgré un temps supplémentaire que les parents peuvent consacrer à leur fils ou fille, rien n’a changé en termes de garde d’enfant : les familles en ont toujours besoin, voire davantage qu’il y a 20 ans.

Des études officielles sur l’impact des 35 heures dans les conjugalités

L’institut National d’Etude Démographique révèle en effet l’état des lieux après 20 ans de mise en œuvre de la réforme des 35 heures, instaurée par le gouvernement de Lionel Jospin. Ariane Pallhé et Anne Solaz ont mené cette enquête en tant que chercheuses pour cet institut, afin de déterminer les divers changements au sein des familles. Il apparaît que la répartition des tâches reste genrée, comme je le disais déjà dans l’article un papa n'est pas une garde d’enfants.

Ces chercheuses ont comme spécialité commune la démographie économique. La première est plus orientée migrations internationales et minorités, le seconde possède un tropisme pour la fécondité, les familles et les conjugalités.

J’ai trouvé une autre enquête européenne menée par 3 chercheurs, laquelle arrive aux mêmes conclusions que celle de l’Ined. Elle s’intitule « How Do Women and Men Use Extra Time? Housework and Childcare after the French 35-Hour Workweek Regulation ». Certaines personnes pourraient dire que cette proximité est normale, du fait que les 2 chercheuses de l’Ined ont également pris part à cette étude européenne. Il y avait toutefois un troisième protagoniste, Arthur Souletie.

Pourquoi les 35 heures ne remettent pas en cause la garde d’enfant ?

Si les hommes gagnent en temps libre le week end pour être présents auprès de leur progéniture, les femmes le leur consacre quand ils ont besoin de soins. La répartition est très différente, et correspond à ce existait déjà avant. A la différence que les papas ramènent maintenant beaucoup plus de travail à la maison, pour terminer des objectifs professionnels hebdomadaires. Par ailleurs, la garde d’enfants avec l’intervention d’une professionnelle est très rarement le week end, et quand il y a maladie, la maman reste au domicile pour être à ses côtés. Autrement dit, il existe très peu d’impact pour les personnes devant les garder durant la semaine, 35 heures ou pas.

L’étude de l’Ined met en avant que ni les 35 heures, ni la loi Aubry, n’ont apporté de grandes mutations sur la disponibilité des parents. Ces législations ont généré d’autres bénéfices, mais pas sur l’organisation domestique par exemple. Il se trouve que le comportement des adultes impacte la vie future des enfants actuels, et la présence de l'intervenante de l'agence de garde périscolaire est celle d'une adulte. Autrement dit, elle véhicule l'exemple des comportements positifs, à votre enfant, durant vos absences. Des professionnels ont mis en avant que même la santé tout au long de sa vie commence par les choix de l'enfance.

L’assistance parentale soulage les familles

Comme l’illustrent les 2 chercheuses avec le témoignage de Clarisse, l’activité professionnelle génère beaucoup plus de tensions et de stress qu’il y a 20 ans de cela. Si les enfants gagnent quelques heures de présences parentales, elle n’est pas nécessairement plus agréable pour les parents. Ils abordent la garde de leur enfant en véhiculant cette tension, ce qui n’est pas très bénéfique, pour aucun des protagonistes. La prestation d’une professionnelle à leur domicile permet d’ailleurs aux parents d’aller en salle de sport ou de faire quelques boutiques pour penser à autre chose et couper avec le travail quotidien.

L’enquête du journal parisien conclut par une note un peu ironique issue de l’expérience de Clarisse, quand elle affirme avoir vraiment connu le bénéfice des 35 heures après son divorce. La garde étant alternée, les semaines où elle était seule lui apportaient un vrai temps libre qu’elle pouvait entièrement se consacrer. Mais encore une fois, le principe ne remet nullement en cause le concept de la garde d’enfants, si ce n’est le changement de domicile ou la nécessité de chercher 2 assistantes parentales.