Besoin d'informations ?

Parents : la modification des paramètres de garde d'enfants peut affecter le sommeil


Une étude australienne sur les expériences complexes de garde d'enfants et les résultats du sommeil chez ces enfants, met en avant que des dispositions incohérentes en matière de baby-sitting peuvent affecter leur sommeil la nuit.

Cette étude se base sur l’analyse de 3046 enfants, suivis sur plus de deux ans. Ce que le titre nomme les expériences, correspond aux mesures du temps passé en garderie et avec plusieurs autres modes de garde. Les résultats comprennent des rapports maternels sur la durée du sommeil nocturne en semaine et le week-end, sur des difficultés à s'endormir, des réveils nocturnes et un sommeil agité de l'enfant.

Les résultats de l’étude en résumé

Une analyse transversale montre que les parents doivent choisir un seul mode de garde de leur enfant. S’il va en centre aéré et en garderie, ce choix est négativement associé à la durée du sommeil nocturne en semaine. La durée sommeil nocturne le week-end n’est toutefois pas rompue.

Les modes de garde multiples à l’instar d’un centre aéré et d’une intervenante au domicile, ou la garde partagée, n’apportent pas de moins bons résultats en matière de sommeil. L'analyse longitudinale a montré que l'association entre l'âge de l'enfant et la durée du sommeil nocturne est modérée par les modes d'utilisation des services. A savoir que tout changement de configuration dans le mode de garde, ou une décision d’y souscrire à la dernière minute, génère une légère diminution de la durée du sommeil nocturne.

Lorsque le schéma de routine ou de sécurité de l’enfant change, il ne dort pas aussi bien.

L’étude montre également que les enfants ayant fréquenté une garderie pendant la petite enfance, ayant eu une nounou à domicile ou ayant bénéficié d’un baby-sitting du personnel d’une agence, le sommeil ne semble pas être affecté par de nouvelles modalités de garde. Du moins tant que la même configuration de garde est maintenue.

Il est donc important que ce soit la même intervenante qui s’en occupe – ce qui exclut la garde partagée –, qu’il n’y ait pas de défilé de personnel différent selon les jours de la semaine. Il est également préférable que les jours de garde et/ou les heures d’interventions soient régulières, non soumises à un chaos calendaire.

Autre conclusion surprenante, les enfants en garderie dorment moins la nuit qu’avec d’autres modes de garde (centre, nounou, baby-sitting).

Pourquoi cette étude ?

Les chercheurs ont déclaré espérer que les résultats de leur étude augmenteraient la prise de conscience des parents sur la façon dont leur sélection de modes de garde peut avoir des implications sur les habitudes de sommeil des enfants.

Les parents tiennent compte de nombreux problèmes tels que le prix du mode de garde, l'infrastructure, l'emplacement, la qualité du milieu de garde (d’où l’intérêt que ce soit au domicile de la famille). Cependant, la façon dont les structures de garde d'enfants ou l’intervenante gèrent la sieste et le somme, n'est souvent pas considérée comme un critère important par les familles. L’idée de l’étude est de faire comprendre cette importance aux parents, car ils peuvent ensuite sélectionner une combinaison de milieux de garde avec une influence minimale sur le sommeil nocturne des enfants. Idéalement, si vous optez pour une garde à domicile en faisant appel à une agence, ne cumulez pas avec un autre mode. En été, l’enfant peut bien sûr aller dans un centre aéré et alterner avec du baby-sitting.

L’avis d’un spécialiste du sommeil de l’enfant

Un spécialiste du sommeil de l’enfant intervenant dans une école de médecine à Los Angeles, a commenté cette étude. Il n’y a pas participé, et déclare que le rapport fournit « de bonnes données longitudinales à partir d'un échantillon national représentatif d'expériences complexes de garde d'enfants ». Cependant, rajoute-il, il est difficile de savoir pourquoi ils ont eu du mal à s'endormir. L'étude ne peut pas exclure d'autres raisons possibles telles que le besoin de retrouver un animal de compagnie à la maison, retrouver une odeur (les parents fument-ils dans la maison ou est-ce les parfums de la cuisine, etc.). S’il s’agit d’une évaluation très subjective à faire, il apparait toutefois nettement que l’enfant à besoin de retrouver des repères qu’il connaît, même à 10 ans. Ce que la garde à domicile garantit.