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La fréquentation des services de garde périscolaire et la réussite des enfants devenus adultes


Des parents ont trouvé une étude internationale qui compare le potentiel de réussite d’adulte jusqu’à 35 ans ayant bénéficié d’une garde périscolaire alors qu’ils étaient enfants, et d’autres n’ayant jamais été gardé de façon régulière par une intervenante.

L’objectif des chercheurs était de tester les associations entre le début de la garde d'enfants, l'obtention du diplôme d'études secondaires et les revenus provenant d’un emploi à un âge compris entre 18 et 35 ans.

Cette étude prospective est un suivi de cohorte sur 30 ans, avec un lien avec des bases de données administratives de gouvernements.

Les résultats de la recherche

Sur les 2 905 participants disposant de données sur l'utilisation des services de garde après l’école, 59,4 % des hommes et 78,5 % des femmes ont terminé leurs études secondaires avant l'âge de 22 à 23 ans. Indépendamment de l’âge d’entrée dans la vie active, le revenu moyen au dernier suivi était respectivement de 39 500 € et 27 300 €.

Après pondération du score de propension, les garçons dont les services de garde ont commencé tôt, avaient plus de chances d'obtenir leur diplôme que ceux qui n'avaient jamais été exposés à une baby-sitter de façon régulière. Les garçons fréquentant un service de garde périscolaire présentaient des risques réduits de faible revenu en tant que jeunes adultes. Les taux d'obtention du diplôme et les revenus des filles n'ont révélé aucune association significative avec une demande de garde ayant aboutie.

L’importance de commencer tôt

La recherche suggère que le niveau de scolarité et la capacité de gagner correctement sa vie sont enracinés dans l’enfance, voire à la petite enfance. Sur ce point, l’étude montre clairement que plus la garde d’un enfant commence tôt, mieux il réussit. La mauvaise qualité d’un service et un environnement d'apprentissage inadéquat pendant l’enfance, ont été identifiés comme des facteurs de risque de mauvais résultats scolaires et de problèmes de santé psychologiques chez les adolescents. Les expériences défavorables de l'enfance sont également liées à des comportements malsains ou à risque qui exposent les enfants à un risque accru d'échec scolaire, de chômage, de pauvreté, de problèmes de santé ou de mortalité prématurée. Pour être honnête, je n’aurais jamais imaginé un tel impact.

A quel âge apparaît le bénéfice d’une garde après l’école ?

Les auteurs ont examiné si le fait de commencer la garde d'enfants à un âge plus précoce (petite enfance) ou plus tard (6 à 8 ans) est plus ou moins bénéfique. Les résultats sont mitigés. Certains rapportant des résultats positifs de 24 à 28 ans, avec quelques cas dès 16 ans, quand elle commence à la petite enfance. Vers 29 et 30 ans quand la garde périscolaire est la première fois.

Le gain d’autonomie et de sécurité est révélé par diverses études, dont l’une publiée par Statistica, et menée en France. En résumé de plusieurs lectures, 52% des familles françaises ne laissent jamais leurs enfants aller seuls à l’école, ou en revenir sans accompagnement d’une garde périscolaire. Le rapport avec le fait de commencer, tôt, n’est pas que dans l’âge de l’enfant. Le service avant l’école semble aussi bénéfique que la prise en charge à la sortie de la classe.

Qui sont les vainqueurs ?

Même si les garçons semblent plus sensibles aux effets positifs d’une garde après l’école, il existe peu de preuves de différences entre les sexes. Du moins telles qu'elles sont signalées dans les associations entre le service d’une agence, la réussite scolaire et les résultats économiques ultérieurs. L'absence de sous-groupes limite l'application des résultats aux interventions de promotion de la santé et d'égalité économique.

Les associations entre la fréquentation d'un tel mode de garde et l'obtention du diplôme d'études secondaires, ainsi que les revenus provenant d’un emploi de 18 à 35 ans sont issus de données officielles, et non de communications personnelles. Par exemple, le montant des revenus provient des données des dossiers fiscaux des gouvernements considérés, issues d’échantillons aléatoires.

Diplôme d'études secondaires

L'association bivariée et les modèles ajustés révèlent que le moment du début de la garde des enfants est significativement associé à l'obtention du diplôme d'études secondaires dans l'échantillon global de l'étude. Après ajustement, les garçons ont des chances plus élevées d'obtenir un diplôme d'études secondaires par rapport à ceux n’ayant jamais bénéficié d’une demande de garde. Soit un taux d'obtention du diplôme 14 % supérieur.

Ce modèle n'a pas été trouvé chez les filles. Elles obtiennent leur diplôme d'études à des taux plus élevés que les garçons, sans qu’il ne diffère selon la fréquentation d’une nounou ou d’une agence.

Analyse de sensibilité

Le déficit de l'attention et le QI à 12 et 13 ans, sont significativement associés à l'obtention du diplôme d'études secondaires et au revenu gagné. Après avoir introduit ces variables supplémentaires dans le modèle ajusté principal, l'association avec la fréquentation des services de garde reste significative pour tous les résultats. Le modèle ajusté produit des estimations légèrement plus élevées d'une association entre le début de la garde du nourrisson et l'achèvement des études secondaires par rapport au modèle ajusté sans les covariables supplémentaires. Mais à cet âge là, ce n’est pas encore une garde périscolaire, donc je ne m’étends pas sur le sujet.

A ma connaissance, cette étude fournit la première preuve d'une association entre la garde des enfants après l’école et les taux d'obtention du diplôme d'études secondaires, ainsi que des risques plus faibles de pauvreté chez les jeunes adultes. En particulier chez les garçons. Il est déjà acquis que la qualité de la prestation influence le comportement des enfants, et ici les résultats suggèrent que les avantages de ces services peuvent s'étendre bien au-delà de la préparation à l'école et de la participation des parents au marché du travail, y compris une réduction des taux d'abandon du secondaire chez les garçons, pour un gain socioéconomique à long terme.