Ayant décroché le job auprès de l’agence de garde périscolaire, imaginez-vous en train d’attendre l’enfant à la sortie de l’école. Il vous semble remarquer qu’il est assis seul quelque part. D'autres enfants se rassemblent en groupes et bavardent. A bien réfléchir au sujet, vous vous souvenez que deux jours avant, vous l’avez vu seul également.

Des parents disent parfois aller observer leur enfant qui est en récréation, sans qu'il sache que leur maman ou papa est là. Les discours sont sensiblement identiques : l’enfant est à part des groupes de ses pairs. Les autres n'ont rien fait d'agressif en apparence, mais donnent l’impression de s’en détourner. Ils l’ignorent et ne l'invitent pas dans leur groupe.

Que vous soyez parent ou baby-sitter venue chercher l’enfant à la sortie de l’école, vous pensez qu’il peut se sentir rejeté.

Ne pas donner l'impression d’impuissance

Le rejet prend de nombreuses apparences. Certains enfants sont apparemment laissés pour compte tout le temps, tandis que d'autres souffrent d'exclusion intermittente. Dans tous les cas, ils peuvent en souffrir. Des études montrent que le rejet social active certaines des mêmes zones du cerveau que la douleur physique. Etre exclu des activités d'un groupe de pairs peut parfois cultiver un sentiment d'indignité chez un enfant. Etre honteux ou critiqué pour ses choix et ses intérêts laisse également croire à certains enfants qu'il existe quelque chose qui ne va pas chez eux.

Même dans le cadre de la garde périscolaire, l’intervenante peut se sentir concernée par cette détresse. Il est possible qu’elle se sente aussi impuissante que les parents sur la façon de l’aider à faire face. La vérité est que la baby-sitter a beaucoup de pouvoir lorsqu'il s'agit d'aider un enfant à dépasser le rejet et à maintenir son estime de soi. Le premier des comportements est de ne pas donner l'impression que vous êtes impuissante. Le simple fait de sortir au parc, de s’aérer tous les 2 est un acte positif, surtout si vous l’encourager à bouger.

En quoi la garde périscolaire peut aider ?

Comme me disait un jour une psychologue, pour aider l’enfant que vous gardez il faut écouter sans résoudre. Ce qui est d’autant plus facile que vous n’êtes pas la maman. Cette professionnelle m’a confirmé qu’il est naturel de vouloir l'aider tout de suite s'il est rejeté. Mais écoutez, ne résolvez pas lorsque vous apprenez que l’enfant est exclu ou victime d'intimidation à l'école.

La solution est d'aborder ses sentiments, et de le soutenir en lui permettant de ressentir ce qu'il ou elle ressent, sans essayer immédiatement d’apporter une réponse. Contentez-vous de valider ses sentiments. Ce comportement de professionnelle l’aide à accepter et à commencer un travail sur ses émotions. D’autant que vous êtes dans votre rôle de garde d’enfant dans le simple fait d'écouter et de valider, et il peut se sentir déjà mieux.

La même psychologue m’a dit que de nombreux parents et intervenantes des sites de baby-sitting ont un besoin instinctif de protéger les enfants contre les blessures en tous sens. Or il vaut mieux apprendre aux enfants à gérer leurs émotions de manière saine en reconnaissant leur blessure. C’est ce que les professionnels de l’enfance nomment devenir émotionnellement résilients.

Aider l’enfant à identifier ses sentiments

Les enfants peuvent avoir besoin d'aide de la baby-sitter pour identifier leurs sentiments, ce qui est important pour faire face. Aidez-le juste à nommer ses sentiments, et laissez-le parler de son expérience.

Les enfants constamment rejetés ont tendance à développer des réactions traumatiques qui les rendent soit réservés par peur du rejet, soit toujours en quête d'approbation pour être acceptés. C’est pourquoi il incombe à l'adulte d'aider l'enfant à définir exactement ce qu'il ressent. La cadre de la garde périscolaire laisse du temps pour le faire bien.

N’hésitez pas à parler de vos propres expériences à l’école, de façon à renforcer votre connexion avec ces moments de ce partage. Savoir qu'il ou elle n’est pas seul(e) peut l’aider à se sentir mieux face à ce qui se passe. Cela peut également l’aider à résoudre des problèmes si vous partagez comment vous avez fait face, et ce qui a fonctionné.

Le bénéfice du rire

Les étudiantes et les enfants en garde périscolaire devraient rire plus souvent ! Le rire est bon pour tout le monde, à tous les niveaux de son être. Sans compter qu’il crée une atmosphère agréable et détendue, ce qui est important pour un enfant souffrant de rejet. Il peut également l’aider à communiquer ses sentiments et ses émotions. Plus d’informations pour votre job étudiant, sur l’article dédié au rire et à la garde après l’école.

Le rejet n'est jamais facile, quelle que soit sa forme. Et voir l’enfant dont vous avez la garde être rejeté par d'autres enfants peut être une expérience douloureuse. Il est important de prendre le temps d'écouter et de valider ses sentiments. N’intervenez pas, laissez-lui d’abord une chance de résoudre le problème par ses propres moyens (après quelques conseils).

Il est toujours une bonne idée de maintenir un dialogue ouvert avec l’enfant, afin que vous puissiez prendre des décisions éclairées sur l'opportunité d'intervenir quand vous allez le chercher à l’école, si besoin. Si vous avez des inquiétude, parlez-en aux parents.