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Conseils pour les nounous dans une situation de crise exceptionnelle


Si vous êtes une nounou professionnelle ou une étudiante à la recherche d’un job, vous avez peut-être récemment été comblée par une mission au domicile d’une famille. Une crise quelconque peut toucher un département, un pays, voire être internationale au point de vous faire perdre ce job. Vous n’avez commis aucune faute, la ou les familles sont simplement obligées de rester à la maison. Le confinement est l’une de ces situations dites de force majeure. Vous ne pouvez plus travailler d’une quelconque façon, a fortiori dans une ville majeure comme Paris.

Des intervenantes peuvent bénéficier de plusieurs missions chacune pour quelques heures par semaine, totalisant finalement l’équivalent d’un temps plein. Dans une situation qui vous dépasse, lâchez prise. J’ai demandé à différents experts de vous conseiller, face à de telles situations critiques.

La garde d'enfant est une affaire

La protection pécuniaire de la nounou

Votre couverture pécuniaire dépend de votre statut et des assurances annexes. Ainsi, que vous soyez nounou salariée d’une agence ou d’une famille, vous bénéficiez de la protection législative. Pour illustrer avec le confinement dû au Covid-19, le chômage partiel est une couverture. Si vous êtes auto-entrepreneur, vous n’avez que des protections privées, selon que vous ayez signé ou non des contrats d’assurances ad hoc.

La reprise de votre activité de garde d'enfants

La gestion des crises exceptionnelles, comme une pandémie obligeant au confinement, ne sont prévues qu’après que la nation les ait vécues. Il n'existe généralement pas de directives et de règles claires sur la manière de gérer une telle situation avant de le connaître. La plupart du temps, il faut attendre que les familles aient besoin d'aide pour garder leurs enfants.

Montrez-vous active !

Si vous étiez en mission, il est avantageux pour l’agence, la nounou et les parents, que vous gardiez une proximité téléphonique ou en visioconférence. Le maintien de la relation vous permettra de repartir rapidement à vos affaires. Les familles vont également apprécier que vous gardiez le contact, ce qu'une structure publique ou privée ne fera jamais.

Une partie de votre activité à distance ?

La question d'une maman

Comme le télétravail s’impose dans tous les discours, une maman m’a téléphonée pour me demander s’il était possible de trouver une nounou qui puisse garder son enfant par skype. J’avais abordé le sujet dans un article du site de l’agence où la belle famille proposait ce service pour dépanner. Et j’avais conclu qu’il s’agissait d’une aberration.

En l’occurrence, comment pourriez-vous occuper un enfant en visio durant des heures ? Il y aura nécessairement un moment où il va s’échapper de la caméra. Allez-vous appeler les parents pour leur demander de remettre l’enfant face à l’écran ? Voilà une situation qui va l’amuser, et l’inciter à recommencer. Ceci est ingérable.

Apporter un peu de distraction reste possible

Vous pouvez toujours contribuer à son apprentissage scolaire, et à son enrichissement personnel, en le faisant participer virtuellement à des activités spécifiques en ligne. Mais ce serait une distraction pour l’enfant, pas une garde à proprement dite.

Les étudiantes sont créatives dans ce job : bravo !

Ce sont des moments difficiles pour les nounous et pour les familles. Et parfois pour les enfants eux-mêmes. Je trouve toutefois encourageant de voir des étudiantes proposer des solutions numériques créatives : lire des livres ensembles, faire une partie des devoir ensemble. Mais encore une fois, c’est une heure de ci et de là, pas une garde à distance.

Une amie professionnelle me disait que toutes ses familles et leurs enfants lui manquent énormément. Par garder un contact utile, elle lit un ou deux passages de livres, et les enfants en parlent avec elles en visio. Elle me dit :  « J'essaie de choisir des livres qui parlent de notre époque actuelle, mais nous lisons aussi des livres idiots ». Parfois, elle leur enseigne la nutrition, donne une leçon de cuisine adaptée aux enfants. En fait, la maman aime beaucoup, car elle participe aussi. Elle n’intervient pas, mais l’activité lui apporte une distraction ! Comme pour les enfants.