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Comment les baby-sitters peuvent aider les enfants à tirer profit de l'ennui ?


C’est un refrain de l’enfance : «Je m’ennuie». Lorsque les enfants disent qu'ils s'ennuient, ou qu’ils utilisent l’expression cousine «il n'y a rien à faire», leur audience est généralement irritée. Concernant votre job de baby-sitter, il est important de garder à l'esprit que votre approche de la situation peut exacerber ou apaiser sa frustration.

Le conseil d’un psychologue durant une formation

Lorsque les enfants disent qu'ils s'ennuient ou qu'ils n'aiment pas s'ennuyer, les adultes peuvent l'utiliser comme une opportunité pour les aider les enfants à se sentir à l'aise avec ce sentiment. Il suffit à la baby-sitter de leur montrer que cela va passer. Lors d’une formation à laquelle je participais, un psychologue m’a appris l’importance pour les enfants de vivre l'ennui. Cette situation peut améliorer leurs compétences en résolution de problèmes, ainsi que les aider à développer leur créativité et à développer leur curiosité.

Bien que l’ennui puisse sembler contre-intuitif, il existe plusieurs façons d’optimiser ces temps d’arrêt. Le but est de les transformer en quelque chose de vraiment productif, de guider les enfants vers ce que j’appelle « le bon côté de l'ennui ».

Vivement des changements intéressants pour les intervenantes et les familles !

Les changements relatifs à la CAF auraient-ils eu une influence sur la PAJE si ces premiers n’avaient pas fait l’annonce d’un sursis par le gouvernement ? Une suspension en guise d'alternative à l'exécution de nouvelles règles ? Il aurait été bien que la Caf paye directement les professionnelles, laissant aux parents le soin de ne s’acquitter que leur quote-part. De la sorte, ils n'avanceraient pas la totalité du paiement et n'auraient pas à attendre un remboursement.

Ce débat n’est pas nouveau, il est à l’origine de confusions auprès des parents qui trouvent la garde d’enfant à domicile plus chère que le garderie, alors qu’il n’en est rien : les familles ne s’acquittent que de la facture diminuée de la prise en charge de l’Etat. Forcément, au moment de payer, la facture paraît moins chère ! Le prix du service en agence est pourtant très accessible, voire parfois plus intéressant que dans une garderie communale ou privée.

L’ennui est une bonne chose

L'ennui peut être une sensation inconfortable, donc les enfants peuvent avoir du mal à le tolérer et à l'étiqueter instinctivement négativement. Le premier objectif des baby-sitters devrait être de les aider à se sentir plus à l'aise. Faites savoir aux enfants que l'ennui est normal, cela les à faire face plus efficacement.

Lorsqu’un enfant exprime qu'il n'aime pas s'ennuyer, faites-lui savoir que c'est bien et que l'ennui n'est pas une mauvaise chose. Dites-lui qu’il vous arrive de vous ennuyer. Durant la formation, le psychologue avait conclu en disant qu’il faut lui dire qu'il comprendra ce qu'il voudra faire quand il sera prêt.

Laisser l’enfant jouer ne signifie pas sans supervision

Bien que l'objectif soit d'amener les enfants à trouver une activité eux-mêmes qu'ils aiment, restez vigilantes. Lorsque l'ennui prend le dessus et que la supervision n'est pas là, les enfants peuvent se retrouver en difficulté. C’est également à ce moment que vous devez vous devez rechercher d’éventuels problèmes de sécurité, comme les accès aux médicaments ou aux produits de nettoyage.

Faites le point sur leurs habitudes de jeu

L'ennui peut être un signe qu'un enfant est sur-stimulé quotidiennement. Si le planning d'un enfant est trop structuré et dirigé par des adultes, il se peut qu'il ne sache pas comment établir sa propre idée de ce qu'il faut faire. Je vous recommande de créer quelques espaces de détente autour de la maison, et de garder un peu de temps libre tout au long de la journée pour que l’enfant prenne des pauses cérébrales, où il peut lire, dessiner ou simplement se concentrer tout en regardant par la fenêtre.

Tout enfant devrait prendre ces pauses pendant au moins 30 minutes le matin et l'après-midi, avec quelques intermittences tout au long de la journée.

Soyez une source de conseils

Le job de baby-sitter vous demandera d’apporter quelques conseils aux enfants qui ne sont pas habitués à s'ennuyer seuls. Dites quelque chose comme : « réfléchissons à ce que tu veux faire. Tu peux m'aider à préparer le goûter ou trouver quelque chose avec pour jouer ». Une fois les suggestions lancées, laissez l’enfant en profiter.

Suggérez une activité, mais prenez de la distance. Dites à l’enfant que c’est bien de s’ennuyer, car c’est en sachant qu’il peut prendre son temps pour trouver quoi faire, qu’il va s’améliorer pour trouver ses propres idées.

Evaluez votre propre idée de l'ennui

Comment réagissez-vous à chaque fois que vous entendez «Je m'ennuie» ? L'enfant peut ressentir la négativité, ce qui peut créer une sensation inconfortable encore plus palpable.

Je me souviens d’une très vieille étude de 2007, laquelle révélait que des enfants de 18 mois se livraient à ce que l'on appelle l'écoute émotionnelle. Ils se fient aux adultes sur la manière de réagir et de se comporter. Plus tard, les enfants gardent cette antenne émotionnelle, et ils apprennent en écoutant les comportements d’autrui. Pour les chercheurs, si vous vous ennuyez de l'ennui d'un enfant, il y a de fortes chances qu'il s'en ennuie également.

Vous constaterez dans votre réalité professionnelle, que cela ne fonctionne pas toujours de cette façon. De nombreux enfants doivent être poussés dans la bonne direction par les baby-sitters, même si cela signifie simplement aborder l'ennui avec la bonne attitude. Aidez les enfants à comprendre comment gérer l'ennui, ce qui leur enseigne notamment apprendre à être seuls et dans leurs pensées.