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5 raisons pour lesquelles les nounous arrêtent leur activité


Dans le but de comprendre ce qui amène les professionnelles à arrêter leur activité respective, et d’aider les parents à garder leur nounou, je me suis interrogée sur les obstacles qui génèrent ce type d’impasse.

A la base, c’est une amie assistante maternelle dont l’annonce de l’arrêt de son activité m’a étonné. Je l’ai sollicitée pour organiser une petite réunion avec des consœurs ayant connu une même finalité. Je vous livre les synthèses des échanges dans les lignes suivantes.

Mais avant, je fais un bref aperçu de la situation de mon amie Anne, ce qui permettra de comprendre l’intérêt d’utiliser les services de notre agence en ligne Happysitters.

L’histoire de mon amie Anne

Anne a 45 ans, elle est assistante maternelle depuis plus de 10 ans. Elle a toujours refusé de rejoindre les rangs d’une agence de nounous, ne voulant pas avoir à rendre de compte à une hiérarchie. Elle est donc salariée par les parents, directement, mais elle en a assez que les familles rechignent à payer ce qui est dû en tentant sans cesse de ne pas payer 20 € ici ou 12 € . Sans parler des vacances où il est compliqué de leur faire admettre que c’est l’assistante maternelle qui choisit ses dates et non les parents qui lui imposent.

Elle pensait être libérée au 31 juillet, mais elle devra faire un mois de plus, le temps de ses vacances plus 1 ou 2 journées complémentaires de travail. Concrètement où est le souci ? Si une famille salarie sa nounou, à la fin du contrat qui est annuel, elle doit les congés payés non pris, les heures complémentaires ou supplémentaires, les primes de fin de contrat ainsi que le mois travaillé. Le problème est que tout ceci réuni capitalise un montant à payer supérieur à 8 000 €. Or, quand le montant est supérieur à un certain seuil, les familles ne sont plus remboursées, elles n’ont plus d’aide !
Du coup, les parents du garçon qu’elle garde ne la licencient qu’une fois ses congés payés pris. De la sorte, les 2 derniers paiements seront inférieurs au seuil maximum, et ils seront remboursés des frais de garde.

Toutes ces tracasseries disparaissent en souscrivant aux services d’une agence spécialisée, mais il faut bien sûr posséder un tempérament propice à n’être qu’une exécutante en étant placée ici ou là. Ce que refusait mon amie Anne.

La charge de travail devient trop lourde

Les défis sont inévitables dans n'importe quelle activité, et la séparation n'est jamais très facile. L’expérience la plus difficile à vivre pour une nounou est de quitter une famille. Lorsque vous passez des années de votre vie à aimer, à prendre soin d'un enfant et à le nourrir, vous tombez amoureux de lui me disait un jour une candidate.
Il arrive toutefois que le départ soit inévitable suite aux charges de travail et aux heures d’interventions trop exigeantes. Je me souviens d’une jeune professionnelle de 30 ans qui m’expliquait un jour « il y a trop d'heures et pas assez de salaire ». Et de compléter en soulignant (dixit) : « les parents profitent sérieusement de votre temps ».

Je lui ai demandé de préciser sa pensée, ce qu’il a présenté ainsi : quand un parent rentre à son domicile tardivement sans prévenir, ni me demander si ça me gène de rester, ou me demande de rester chez lui pendant les heures creuses, la nounou peut se sentir harcelée par son travail. « En fait, je ne me sentais pas valorisée » conclut-elle.

Changer les responsabilités de la mission

Maryse était également une candidate, et me disait avoir travaillé pour une famille qui l’a embauchée pour garder plusieurs enfants, ce qui s'est avéré être des interventions de femme de ménage. Elle devait nettoyer la maison de 7 chambres, et prendre soin de tout le monde.

S’occuper d’un enfant est une chance incroyable, et la mission peut vraiment fatiguer. Aussi, en rajoutant des tâches ménagères comme du nettoyage, de la cuisine et de la lessive voire du repassage, je peux comprendre que Maryse ait souhaitée rejoindre les forces vives d’une agence.

Si vous êtes salariée par les familles, définissez bien au préalable les tâches à accomplir. Si tel est le cas, faites très clairement savoir dès le début que vous êtes une nounou dont la mission est l’enfant, sans autres priorités. Si vous vous engagiez à aider la maisonnée avec les tâches ménagères, faites-le en connaissance de cause. A charge pour les parents de payer un supplément bien sûr.

Les soucis liés à l'argent

Anne me disait souvent que les familles ne comprennent pas toujours que c'est son gagne-pain, et qu'elle paye des impôts et des assurances, etc. Ce qui représente de l'argent, même si le tarif ne fait pas la qualité de la professionnelle. Autant avec Happysitters il ne peut pas exister ce type de souci, autant pour une nounou salariée directement par les parents de l'enfant, c'est souvent. Il est une source principale de désaccord entre les parties, et le souhait de mettre fin à l'activité.

Elles acceptent de ne pas être payées équitablement avec 3 € de l'heure, mais elles tiennent à recevoir ce qui leur ait dû. Assurez-vous toujours d'avoir un contrat signé par les 2 parties avant le début de votre mission. Commencer une mission sans contrat de travail est la recette pour une fin malheureuse.

Un changement dans la vie personnelle du conjoint

Sophie m'explique qu'elle faisait un travail formidable, mais que pour se rendre au domicile des parents, elle covoiturait avec son conjoint. La direction et les horaires étaient totalement compatibles. Sans cela, elle n'aurait jamais pu fonctionner sereinement en raison des grèves à répétition.

Un jour, les horaires de son compagnon ont été modifié après une promotion interne, et elle ne pouvait plus partager le trajet. La finalité est ainsi : « j'ai dû cesser mon activité parce que je n'avais plus de moyen de travailler ».

Lorsque des circonstances personnelles changent les routines de la vie, comme un mariage, un retour à l'école, une maladie, etc., les intervenantes sont parfois obligées de déménager ou d'abandonner leur activité.

La reconnaissance des efforts

Sonia dit avoir « été trop souvent utilisée pour d'autres tâches tout en restant mal payé ». Mais elle aurait accepté ces défis si elle s'était sentie appréciée. « J'ai tenu pendant plus de 3 ans parce que j'aimais trop ces enfants, mais j'ai fini par être lasse du manque de reconnaissance ». Elle me confie que les parents n'ont pas compris son mal-être, d'autant qu'elle était payée pour cela. Il faut préciser qu'elle était employée directement par la famille.

Certes, son travail est rémunéré, mais prendre soin des enfants demande de l'amour, le sens de l'engagement et parfois des compromis personnels. Il est important de reconnaître les efforts d'une professionnelle de temps en temps ; c'est du management. Comme quoi tout le monde ne peut pas s'improviser manager ! D’un autre côté, les intervenantes de talent sont toujours submergées de remerciements, donc quel était la qualité de son travail ?

Les intervenantes apprécient une petite attention le jour de leur anniversaire par exemple, ne l'oubliez pas. C'est peu de chose et les effets sont profonds.