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Nounou : les jeux à risques pour l’enfant
Le titre ne présume pas de savoir si vous prenez trop de risques en jouant avec l’enfant dont vous avez la garde, mais bien d’apprécier si vous en prenez suffisamment ! Vous allez comprendre quel en est l'intérêt pour l'enfant d'après les psychologues.
Les motivations de l'enfant
Il est certain que la possibilité de jeu est très différente dans un environnement urbain comparé à la campagne. Les avantages sont distincts. Grimper dans les arbres, sauter d'une corde à l'autre pour attraper des branches, pédaler vers un point pour essayer d'attraper des grenouilles, tout cela peut se vivre sans la supervision des parents ou de la nounou.
Et quand les enfants sont sous votre garde ? En préambule, vous devez savoir que les enfants se livrant à des jeux risqués, sont motivés par le vécu agréable que procurent les émotions suscitées par la maîtrise des risques.
Accepter ou refuser la prise de risque ?
La prise de risque est-elle possible quand l’enfant est sous la responsabilité d’une nounou ? A savoir que l’interrogation suppose votre supervision ! En réponse, disons que tout dépend de la définition du jeu risqué.
Pour vous aider à choisir des activités dont le risque est acceptable, selon votre perspective, il est important de les classer par effets anti-phobiques (vous comprendrez plus bas pourquoi !) ou par expériences palpitantes.
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Les grandes hauteurs
Le risque de blessures est dans la chute. Les activités en relation avec les grandes hauteurs sont les suivantes :- L’escalade
- Sauter d’un point à l’autre, sur des éléments naturels ou des surfaces créées à cette fin de jeu
- Faire l’équilibre sur des objets empilés
- Se suspendre ou se balancer le plus haut possible
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Aller vite !
La vitesse et un rythme incontrôlé peuvent entraîner une collision avec quelque chose ou quelqu'un, voire une incapacité à maîtriser l’événement (lâcher la balançoire par exemple et être projeté en l’air par exemple). Les jeux se rapportant à la vitesse sont les suivants :- Se balancer de plus en plus vite
- Glisser ou se faire trainer à grande vitesse
- Courir
- Faire du vélo à grande vitesse, voire du VTT
- Le patinage et le ski
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Les ustensiles et les outils dangereux
L’utilisation d’outils, d’ustensiles ou d’armes - comme un sabre non tranchant que le papa utilise pour son entraînement dans les arts martiaux est convoité par l’enfant pour jouer au ninja - peut entraîner des blessures.
Dans ces matériels dangereux, vous trouvez :- Le matériel de coupe tels que les couteaux, les scies, les haches, etc.
- Le matériel pouvant étrangler, telle qu’une corde par exemple
Naturellement, tous ces types de jeux ne sont pas acceptables dans tous les espaces, ni dans toutes les situations. Pour autant, mais dans une certaines mesure, le jeu risqué supervisé par l’intervenante peut être une possibilité dont le risque n’est que potentiel et peu probable.
Le risque n’est pas aussi prononcé
Quand l’individu sait que le jeu est à risque, que ce soit l’enfant ou sa nounou, le rythme ou la manière de pratiquer l’activité est toujours moindre. Même un enfant demande à réduire la vitesse lorsqu’il se fait traîner trop rapidement. La mise en danger est très édulcorée, et le facteur risque n’est plus synonyme de danger. En ce sens, tout va bien !
En tant que nounou directement responsable de la sécurité et du bien-être des enfants dont vous avez la garde, il serait mieux que la diminution des blessures potentielles soit davantage qu’un souhait... Bien qu'il y ait une forte indication que l'exposition à des jeux à risque diminue les réponses phobiques et anxieuses, les 2 aspects les plus importants sont :
- Le bienfait de l'exposition à des stimuli
- Et à des contextes combinant de l'émotion positive, la sécurité et un comportement d'adaptation autonome
S'il y a peu ou pas d'exposition à des jeux à risque avant son adolescence, la probabilité d'être en mesure de prendre des risque dans sa vie d’adulte sera impactée. Les activités supervisées par la nounou quand l’enfant est âgé de 8 à 11 ans, ont une incidence sur sa capacité à gérer lui-même les risques à un âge plus avancé. Autrement dit, une diminution de l'exposition à un âge plus précoce influe sur la capacité à évaluer avec précision ou même à prendre des risques plus tard.
Le lien positif entre la baisse de l’anxiété et la prise de risque
Les psychologues de l’enfance relient l'anxiété au niveau d'exposition au risque d’un enfant : quand les parents avec la nounou instillent cette peur dans l’esprit de l'enfant, ce dernier commence à intérioriser une forme d’anxiété. Par ailleurs, la surprotection par le contrôle des terrains de jeux et la peur exagérée des accidents sur dans les jeux libres, peuvent générer une augmentation de l'anxiété dans la société. Et ils concluent par le besoin de fournir des environnements plus stimulants pour les enfants, plutôt que d'entraver leur développement.
Je n’ai pas retenu le nom du psychologue interviewé dans une émission télévisée, mais sa réflexion allait plus loin : les enfants utilisent certains jeux d'une manière qu'ils ne devraient pas, mais ceci ne doit pas devenir un problème. Les enfants veulent ressentir cette sensation de risque. Peu importe la sécurité de l'équipement ou de l’environnement, le besoin d'excitation des enfants semble les inciter à l'utiliser dangereusement. A titre personnel je rajouterais toutefois qu’il est çà charge de la nounou de gérer ce potentiel risque, cela va de soi.
Les enfants apprennent des stratégies de gestion des risques pour eux-mêmes et leurs pairs à la suite d'expériences présentées comme étant à risque. Des études sur des enfants en jeu ont révélé qu'ils s'exposaient à des risques mais affichaient des stratégies claires pour atténuer les dommages.
Tout est lié de façon légitime et mesurable. Les scientifiques ont observé et établi que les jeunes animaux de différentes espèces, ainsi que les enfants, s'engagent dans des jeux risqués pour apprendre leurs limites. De nos jours, les enfants passent moins de temps à l'extérieur et se dépensent moins physiquement. Or, les parents doivent faire face à l'obésité infantile. Lorsque les enfants font de l'activité physique, c'est par le sport en club et non par le jeu libre : la grande différence est que l'un est structuré et l'autre est non structuré, d’où une interaction différente avec l'environnement et autrui.